Ce site est édité par l'INRS
Égalité hommes-femmes

Encore beaucoup de sexisme au travail

Les chiffres du rapport 2023 sur l’état du sexisme en France du Haut Conseil à l’égalité témoignent de la persistance du sexisme au travail malgré des évolutions réglementaires visant à punir plus efficacement et sévèrement les auteurs d’agissements sexistes. 

1 minute de lecture
Lucien Fauvernier - 07/03/2023
Lien copié
Deux salariés dans un couloir.

80 % des Françaises et Français estiment que les femmes et les hommes ne sont pas égaux en pratique dans le monde professionnel. 9 femmes sur 10 affirment anticiper des actes et propos sexistes et adoptent des conduites d’évitement pour ne pas les subir (renoncer à s’habiller comme elles le souhaitent, baisser le niveau de leur voix pour se rendre discrètes…). Ces chiffres tirés du rapport 2023 sur l’état du sexisme en France du Haut Conseil à l’égalité témoignent de la persistance de ce phénomène dans le milieu professionnel malgré, notamment, des évolutions réglementaires visant à punir plus efficacement et sévèrement les auteurs d’agissements sexistes. « Le monde de l’entreprise hérite de ce qui se déroule au sein de la société plus généralement », explique Christophe Nguyen, psychologue du travail et président du cabinet Empreinte Humaine, auteur, avec sa consœur Alison Caillé, d’un article sur le sujet paru dans le dernier numéro de la revue des conditions de travail de l’Anact.

Libérer la parole et passer à l'action

« Et si la parole se libère pour dénoncer le sexisme, il faut désormais passer à l’action de façon plus importante pour prévenir ces agissements ou comportements sexistes », poursuit le psychologue. Il rappelle également l’importance de sensibiliser les salariés à la lutte contre les stéréotypes et les discriminations de genre « qui sont à la base d’un continuum d’incivilités et de violences », indique Alison Caillé. « Dans toutes nos interventions sur le terrain pour des faits avérés de harcèlement sexuel en entreprise, précise-t-elle, nous avons retrouvé à l’origine, au sein de la structure, une certaine tolérance pour des agissements sexistes “ordinaires” : blagues ou remarques sexistes, comportements virilistes… D’où l’importance de rendre obligatoire les formations contre le sexisme par les employeurs, selon les recommandations du Haut Conseil à l’égalité. » 

Partager L'article
Lien copié
Sur le même sujet

Dans la même rubrique