Les sous-sols de la clinique vétérinaire D'arsonval à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne) ont été équipés d'une ventilation car ils présentent une forte teneur en radon
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© Gaël Kerbaol - INRS/2021
Inodore et incolore, classé comme cancérogène certain pour le poumon par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), il peut se concentrer à des niveaux importants dans les espaces clos mal ventilés. Depuis la transposition de juillet 2018 de la directive Euratom en droit français, qui a redéfini la radioprotection au travail, l’exposition à ce gaz radioactif doit être intégrée à l’évaluation des risques que toute entreprise est dans l’obligation de réaliser.
Pour évaluer l’activité du radon dans un lieu de travail, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) rappelle la nécessité de réaliser les mesurages en période hivernale, lorsque portes et fenêtres restent fermées et que la circulation de l’air est à son plus bas niveau. Les détecteurs solides de traces nucléaires – on trouve sur le marché des dispositifs conçus spécifiquement pour le radon – doivent être placés dans les espaces concernés entre octobre et avril, pour une durée d’au moins deux mois. Plus ils resteront en place longtemps, plus la moyenne annuelle calculée de la concentration dans l’air du radon reflétera l’exposition des occupants de ces locaux.
La lecture des résultats doit ensuite être réalisée par un laboratoire accrédité. Lorsque l’activité volumique du radon dépasse le niveau de référence de 300 becquerels/m3 en moyenne annuelle, l’entreprise se doit de mettre en œuvre des actions pour réduire l’exposition de ses salariés. Si dans les cas les plus simples, rétablir ou améliorer la ventilation des locaux suffit, lorsque la situation est plus complexe, l’amélioration de l’étanchéité des sols et des murs, la mise en place d’une ventilation mécanique adaptée ou le traitement du soubassement devront être étudiés et, le cas échéant, mis en œuvre.