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Les actualités de décembre

Chaque mois, la rédaction de Travail & Sécurité propose une sélection des actualités du monde de la santé et la sécurité au travail.

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La rédaction - 13/12/2023
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Vue d'ensemble d'un chantier.

Bâtiment 

Les artisans bien sensibilisés à la prévention

85 % des entreprises artisanales du BTP et du paysage se déclarent concernées par le sujet de la prévention des risques professionnels. C’est le résultat d’une enquête nationale menée auprès de dirigeants d’entreprises de moins de 20 salariés pour la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et la CNATP (Chambre nationale de l’artisanat des travaux publics et du paysage). Il ressort de l’enquête que la majorité des actions organisationnelles mises en place – rangement du chantier (80 %), vérification des outils (66 %) et véhicules (58 %), trousse de secours (83 %)… – sont réalisées dans la perspective d’augmenter la performance et la qualité de travail de l’entreprise. En revanche, les notices, l’accueil formalisé des nouveaux collaborateurs ou les campagnes d’affichage interne sont peu ou jamais mis en oeuvre. Pour expliquer leurs difficultés à développer des actions de prévention, 55 % mettent en avant le manque de temps, 46 % la complexité des démarches administratives et 52 % la complexité de la réglementation. Selon cette enquête, les chefs d’entreprise souhaitent être ponctuellement accompagnés lors d’accidents graves ou sur une thématique précise, ou encore pour les aider à installer une démarche de prévention plus durable et, enfin, par l’envoi de documentation et la mise en place d’une veille réglementaire.

Télétravail

Plus de lombalgies

Lors du troisième confinement, au printemps 2021, Santé Publique France a mené une étude sur près de 1 500 travailleurs, indemnes de lombalgie au départ. Il en ressort que les télétravailleurs ont développé plus de lombalgies que les autres durant cette période. Plus précisément, la quotité hebdomadaire de télétravail semble avoir un impact sur la prévalence de cette pathologie : 9 % des télétravailleurs à temps plein ont signalé une lombalgie, contre 5 % des travailleurs hybrides (télétravail à temps partiel). En outre, selon l’agence nationale, le niveau de satisfaction vis-à-vis des conditions de travail en télétravail diminue le risque de symptomatologie dépressive et de survenue de la lombalgie. Par ailleurs, la présence d’une symptomatologie dépressive augmente le risque de survenue de la lombalgie.

23,5% des personnes en emploi , en moyenne, déclarent avoir travaillé au moins un dimanche sur une période de quatre semaines consécutives, en 2022. Une part en hausse par rapport à 2021 (+ 0,6), mais qui n’a pas retrouvé son niveau d’avantcrise (25,8 % en 2019). Cela concerne 53,6 % des salariés du secteur de la protection et sécurité des personnes et des biens. (Source : Dares)

Ponts

Un guide pour les réparer en sécurité

Alors que le gouvernement lance la seconde phase du Programme national Ponts, qui vise à recenser et évaluer les ouvrages de près de 20 000 communes, l’OPPBTP publie un guide à destination des maîtres d’ouvrage, maîtres d’oeuvre et entreprises en charge de la réparation des ponts. Structures en maçonnerie, métalliques ou en béton, le document détaille les moyens de prévention à mettre en oeuvre pour prévenir les principaux risques (chutes de hauteur, risque chimique, TMS…), selon les travaux effectués (renforcement des fondations, étanchéité, réparation, décapage de peintures au plomb…). Selon un rapport du Sénat, sur les 250 000 ponts routiers hexagonaux, 10 % seraient en mauvais état.

Personnel navigant

Les rayons cosmiques seraient responsables de cancers

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié une revue de la littérature qui confirme une augmentation de l’incidence des cancers de la peau et des leucémies chez le personnel navigant des avions. Pour l’agence, les responsables sont les « rayonnements ionisants issus des rayons cosmiques et solaires, qui augmentent notamment avec l’altitude ». Elle reste en revanche prudente sur le lien probable entre le travail de nuit posté et un risque accru de cancers du sein et de la prostate. Les « preuves [sont] limitées chez l’humain, mais suffisantes chez l’animal ». Mêmes réserves sur le rôle dans la survenue du « syndrome aérotoxique » des risques liés à la qualité de l’air des cabines, et ce malgré la reconnaissance « de nombreux polluants gazeux et particulaires dans l’air des cabines d’avions ». L’Anses plaide donc pour « des recherches complémentaires […] indispensables pour préciser les effets sur la santé des personnels navigants liés à leur profession et à la qualité de l’air dans les cabines, identifier les circonstances pouvant conduire à des pollutions particulières de cet air et objectiver les symptômes rapportés par ces personnels ».

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