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Baromètre

Le bruit au travail résonne jusque dans la sphère privée

Un actif sur deux déclare être gêné par le bruit et les niveaux sonores sur son lieu de travail. C'est le constat dressé par le baromètre « Bruit, santé auditive et qualité de vie au travail » de l’association JNA qui insiste sur les risques encourus par les personnes exposées aux nuisances sonores.

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Grégory Brasseur - 12/12/2023
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Vue d'une zone de stockage de protecteurs individuels contre le bruit.

Un actif sur deux déclare être gêné par le bruit et les niveaux sonores sur son lieu de travail. C’est l’enseignement majeur du baromètre Ifop/JNA, présenté à l’occasion de la 8e semaine de la santé auditive au travail et réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1 103 actifs en poste. La proportion s’élève même à 62 % en région parisienne et 64 % chez les ouvriers. « La gêne ne s’arrête pas aux frontières du travail, précise Romain Bendavid, directeur de l’expertise Corporate et work experience de l’Ifop. Parmi les actifs gênés par le bruit au travail, un sur deux déclare que cela a un impact sur sa vie privée. C’est particulièrement élevé dans les métiers où la séparation entre domicile et travail n’est pas évidente. » 45 % des actifs gênés citent au moins une répercussion pour leurs oreilles au quotidien (52 % chez les moins de 35 ans).

Le bruit cause de fatigue, lassitude et irritabilité 

60 % des répondants mentionnent également de la fatigue, de la lassitude et de l’irritabilité et 50 % du stress, causés par des expositions sonores au travail. « Le bruit et les nuisances sonores peuvent être à l’origine de difficultés relationnelles : la moitié des actifs évoquent des situations d’incompréhension avec le management et plus de 40 % des tensions au sein de l’équipe, de l’agressivité dans les échanges et du repli sur soi…. Des termes loin d’être neutres », souligne Romain Bendavid. À noter également que seuls 51 % des salariés estiment que ces problèmes sont suffisamment pris en compte par les employeurs, même si, dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie et celui du BTP, ils sont plus nombreux (respectivement 60 % et 72 %).

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