Du 27 novembre au 1er décembre, à Sydney, en Australie, s’est tenu le 23e Congrès mondial pour la santé et sécurité au travail. Il a rassemblé plus de 4 000 experts, décideurs et acteurs du domaine de la santé au travail, venus de plus de 120 pays. Dans ce cadre, l’OIT, co-organisatrice de l’événement, a lancé un appel pour un environnement de travail plus sain et sûr.
Cet appel s’appuie sur de nouvelles données révélatrices des effets délétères de mauvaises conditions de travail pour des millions de travailleurs à travers le monde. L’OIT estime ainsi que 6,71 % des morts dans le monde sont provoquées par le travail, soit 2,93 millions de décès dont la grande majorité est due à des maladies (2,6 millions). Concernant les accidents non mortels, l’organisation évalue le nombre d’incapacités à 395 millions. Ces chiffres portent sur l’année 2019 et, selon l’OIT, ils ont augmenté de 12 % depuis 2000.
Les accidents du travail, toute cause confondue, mais également l’exposition à des horaires de travail excessifs, des poussières, gaz et fumées, de l’amiante, du bruit au travail, des facteurs liés à l’organisation des situations de travail délétères sont à l’origine de décès au travail et d’incapacités permanentes.
Les orientations stratégiques de l'OIT
Face à ces chiffres, Manuela Tomei, directrice adjointe de l’OIT, a rappelé que l’organisation avait été créée en 1919 afin notamment de mieux protéger la santé des travailleurs et que le droit à un environnement de travail sûr et sain, fait partie, depuis juin 2022, des cinq principes et droits fondamentaux au travail. Elle a, en outre, souligné l’importance de ces données pour pouvoir impliquer les parties prenantes dans des politiques de prévention.
L’événement a aussi été l’occasion de présenter les orientations stratégiques de l’OIT qui se déclinent en cinq axes :
- les normes et instruments internationaux du travail en matière de sécurité et de santé au travail ;
- le développement et la diffusion des connaissances ;
- la promotion, la sensibilisation et le pladoyer ;
- l’assistance technique et le soutien aux mandants de l’OIT ;
- la coopération multilatérale.