
Un actif sur deux déclare être concerné par la gêne liée au bruit au travail, selon le baromètre Ifop-JNA réalisé à l’occasion de la Semaine de la santé auditive au travail qui a eu lieu à la fin du mois d’octobre 2022. Et ce sont les salariés travaillant dans les commerces qui se plaignent le plus fréquemment du bruit, suivis par ceux d’autres secteurs connus pour être bruyants comme l’agriculture et l’industrie, ou encore le BTP.
Différentes sources gênantes de bruit
Les sources de bruit considérées les plus gênantes sur le lieu de travail sont celles provenant de l’extérieur des locaux, suivies, dans des proportions moindres mais toujours conséquentes, des allers et venues de personnes, puis les conversations entre collègues ainsi que les conversations téléphoniques ou en visio-conférence.
En tête des répercussions négatives du bruit et des nuisances sonores, les personnes interrogées citent la fatigue, la lassitude et l’irritabilité, ainsi que le stress. La gêne causée par le bruit est également jugée responsable d’incompréhensions avec le management, de tensions au sein des équipes et d’agressivité dans les échanges.
Des solutions pour lutter contre les nuisances sonores
À la question des actions à mener en cas de troubles sonores au travail, 58 % des sondés répondent ne pas savoir ce qu’il faut faire. Lorsque des solutions sont proposées par les employeurs, celles-ci sont, à 28 %, des protecteurs individuels contre le bruit, pour 23 % la création d’espaces pour s’isoler du bruit, tandis que 22 % mentionnent le réaménagement des espaces existants.
Quant à l’effet Covid, le professeur Jean-Luc Puel, président des JNA (Journée nationale d’audition), l’analyse de la façon suivante : « Quand, par le confinement ou le télétravail, on s’est déshabitué du bruit, c’est très difficile de revenir dans un environnement de travail bruyant. » « En cas de travail hybride, les travailleurs deviennent ainsi de moins en moins tolérants au bruit sur leur lieu de travail », analyse également Romain Bendavid, de l’Ifop.