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Campagne de sensibilisation

Stop aux accidents du travail graves et mortels

En 2021, environ 640 000 accidents du travail ont été déclarés pour les salariés du régime général et du régime agricole. Plus de 700 décès liés au travail sont également à déplorer. Afin d’alerter le plus grand nombre sur ce sujet, le gouvernement vient d’engager une grande campagne de sensibilisation avec, pour mot d’ordre Sécurité au travail : responsabilité de l’entreprise, vigilance de tous.

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Lucien Fauvernier - 25/09/2023
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Gros plan sur un avertissement de sécurité sur une machine.

« Depuis 1990, le nombre d’accidents du travail en France n’a cessé de baisser pour atteindre un plateau ces dernières années. Pour vaincre ce plateau, nous devons tous nous engager collectivement : les entreprises et les donneurs d’ordres en premier lieu mais aussi les salariés et le grand public. » C’est par ces mots, qu’Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, a lancé, lundi 25 septembre 2023, la grande campagne gouvernementale de sensibilisation « Sécurité au travail : responsabilité de l’entreprise, vigilance de tous. »

Afin de toucher le plus grand nombre, un film publicitaire de 30 secondes va être diffusé sur toutes les chaînes de télévision, des spots radio sont également prévus, ainsi qu’une grande couverture de messages de prévention dans la presse nationale et quotidienne régionale. « Des affiches et flyers vont être largement distribués à nos têtes de réseaux tels que Pôle Emploi ou encore dans les centres de formation d'apprentis (CFA), précise le ministre. Il faut que la prévention atteigne certains publics à l’accidentologie plus importante comme les intérimaires ou les jeunes embauchés. Pour rappels sur les 700 décès dénombrés en 2021, 37 étaient des jeunes de moins de 25 ans. »

Une harmonisation des règles au niveau européen

Si le ministre a souhaité rappeler l’importance de la lutte contre les accidents du travail en France, il a également souligné son engagement pour une meilleure coordination au niveau européen sur la question : « Aujourd’hui, il est très compliqué de faire des comparaisons entre les différents pays européens sur cette question et donc de pouvoir identifier des bonnes pratiques globales. En effet, si les chiffres concernant les accidents mortels peuvent sembler importants en France, il faut noter qu’au niveau statistique, depuis 2019 nous prenons en compte systématiquement les malaises mortels ayant lieu dans le cadre professionnel. Ce n’est pas le cas en Allemagne où le lien entre le malaise et l’activité professionnelle doit être prouvé. De même, en France, en cas de blessure professionnelle entraînant la mort il n’existe aucun délai limite pour que ce décès soit considéré comme un accident du travail mortel, tandis qu’aux Pays-Bas ce délai est de 24 heures. »

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