En France, 10 à 15 % des accidents de travail graves sont liés à des machines, ce qui représente plus de 55 000 accidents par an.
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© Claude Almodovar pour l’INRS/2024
En France, 10 à 15 % des accidents de travail graves sont liés à des machines, ce qui représente plus de 55 000 accidents par an. Parmi les secteurs les plus touchés : la métallurgie, le BTP, les métiers du bois, l’agroalimentaire, l’automobile, la plasturgie ou encore la maintenance. « Les risques associés aux machines sont multiples, précise Mimoun Mjallad, expert d’assistance-conseil à l’INRS. Ils comprennent d’abord tous les risques mécaniques – choc, coupure, écrasement… –, ceux pouvant entraîner des troubles musculosquelettiques (TMS), mais aussi d’autres, auxquels on pense moins, comme le risque électrique ou chimique, le bruit… Ce que nous avons pu observer, c’est que 60 % des accidents liés aux machines n’ont pas lieu en phase de production normale, mais en situation de maintenance, de réglage ou de nettoyage. »
La sécurité des machines, une responsabilité partagée
Selon la réglementation, la sécurité des machines incombe à deux acteurs principaux : le fabricant – qui se doit de mettre sur le marché un équipement sûr, conforme à des normes –, et l’utilisateur, qui doit s’assurer de la sécurité tout au long du cycle de vie de la machine, ce qui couvre notamment son installation, son maintien en état et la formation des personnes amenées à interagir avec elle. « Beaucoup de chefs d’entreprise ne sont pas conscients de toute cette démarche à suivre, poursuit Mimoun Mjallad. Ils pensent que si la machine porte un marquage CE, c’est une garantie de sécurité. Or, cela ne suffit pas, d’autant que dans la très grande majorité des cas, ce marquage est le fruit d’une procédure d’auto-certification de la part du fabricant. » Autre constat, sur le terrain, le risque machine est parfois mal connu des préventeurs : il arrive que la gestion de ce risque soit déléguée au responsable machine de l’entreprise : chef d’atelier, responsable maintenance… Or, si celui-ci a de bonnes connaissances techniques, il n’est pas nécessairement expert en prévention. Dans ce cadre, l’INRS lance une campagne d’information sur le risque machine, à destination des employeurs et des préventeurs, intitulée « Avec les machines, le risque est toujours là. J’évalue, j’entretiens, je forme ». Objectif : susciter l’envie d’agir en prévention et leur donner les moyens de le faire.
UNE JOURNÉE TECHNIQUE RISQUE MACHINE
Une journée technique consacrée au risque machine, est organisée le 25 mars 2025, par l’INRS, à la Maison de la RATP, à Paris, et en direct sur internet, à destination des professionnels de la prévention, qui cherchent à approfondir le sujet. Au programme, des interventions d’experts, des retours d’expérience d’entreprise et des échanges avec les participants. Inscriptions sur : jtmachines2025.inrs.fr
L'INRS sensibilise au risque machine
Dès le 5 mars, et ce pendant huit semaines, une campagne publicitaire sera diffusée dans les médias et sur les réseaux sociaux, afin de renvoyer vers un site web dédié : www.securite-machine.fr. « En guise d’introduction, une courte vidéo sensibilise à ce risque et aux conséquences associées, souligne Cédric Duval, chargé de projets en information et communication à l’INRS. Le site web s’organise ensuite autour des trois thématiques que l’on retrouve dans le nom de la campagne : “J’évalue”, “J’entretiens” et “Je forme”. » Pour chacune d’entre elles, une liste d’actions à mener est présentée, et des conseils pratiques sous forme de vidéos sont donnés pour aider employeurs et préventeurs à passer à l’action. Trois autres pages de contenus sont axées sur des étapes-clés de la vie d’une machine qui requièrent de la vigilance : son choix, son installation et sa modification. Pour en savoir plus, les internautes sont orientés vers les nombreuses ressources de l’INRS sur le sujet (brochures, catalogue de formation, fiches pratiques, dossier web…) et les contacts susceptibles d’être utiles dans la mise en place d’une démarche de prévention.
