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Les actualités de mai

Chaque mois, la rédaction de Travail & Sécurité propose une sélection des actualités du monde de la santé et la sécurité au travail.

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La rédaction - 22/05/2024
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Un salarié de dos en situation de travail.

Aides financières

Usure professionnelle : le Fipu est ouvert

La Commission des accidents du travail et des maladies professionnelles (CAT/MP) vient d’annoncer l’ouverture du Fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle (Fipu). Doté d’un milliard d’euros sur cinq ans, son objectif est de favoriser la prévention, la sensibilisation, la formation et la reconversion des salariés particulièrement exposés à trois facteurs de risques professionnels : les vibrations mécaniques, les postures pénibles et le port de charges lourdes. En pratique, il s’adresse aux entreprises relevant du régime général de la Sécurité sociale, aux travailleurs indépendants ayant souscrit à l’assurance volontaire individuelle contre les accidents du travail, de trajet et les maladies professionnelles, aux personnes exposées aux risques liés aux contraintes physiques engagées dans un projet de transition professionnelle et aux organismes de prévention dans les branches professionnelles. Les actions qui peuvent être financées par le Fipu sont de différentes natures selon le demandeur. Les entreprises, par exemple, pourront solliciter des subventions visant à participer : au financement d’équipement, de diagnostic ou de formation ; à la réalisation d’actions de sensibilisation aux facteurs de risques liés aux contraintes physiques ; aux aménagements de postes de travail proposés par le médecin du travail, au titre de la prévention de la désinsertion professionnelle ; à la prise en charge des frais de personnel dédiés à la mise en oeuvre d’actions financées par le fonds. Les demandes doivent être réalisées en ligne via le site net-entreprises.fr. Les caisses régionales de Sécurité sociale (Carsat, Cramif, CGSS, CSS) instruiront les demandes, qui seront traitées par ordre d’arrivée.

Web-série

Le droit du travail accessible à tous

En novembre dernier, le ministère chargé du Travail, en lien avec la Dreets Grand-Est, a lancé une web-série consacrée au droit du travail. Objectif : traiter une thématique de manière synthétique et pédagogique via un format d’une quinzaine de minutes. Parmi les sujets traités dans les 17 épisodes disponibles : le travail de nuit, le harcèlement sexuel ou encore le CSE et la santé et sécurité au travail. À terme, ce sont 36 thèmes qui vont constituer autant d’épisodes diffusés sur la chaîne Youtube du ministère chargé du Travail.

80 % des internes en médecine dépassent le maximum légal des 48 heures hebdomadaires, selon une enquête menée par les syndicats d’internes (Isnar-IMG, Isni, FNSIP-BM et Snio). Les médecins en formation travailleraient en moyenne 59 heures par semaine, toutes spécialités confondues.

Endométriose et travail

Anact : trois ressources pour comprendre et agir

Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités estime que 10 % des femmes françaises souffrent d’endométriose, une maladie gynécologique inflammatoire et chronique qui peut se révéler fortement handicapante par les douleurs qu’elle procure. Pour l’Anact, « adapter l’organisation du travail pour favoriser leur activité et leur maintien en emploi constitue à la fois un enjeu de santé [et] d’égalité professionnelle mais aussi […] d’efficacité pour les entreprises ». En effet, si certaines femmes parviennent à poursuivre leur activité professionnelle en dépit de leur pathologie, « d’autres sont contraintes de changer de statut, de métier voire d’arrêter de travailler », comme les résultats de l’enquête Endotravail, menée auprès de 1 980 femmes atteintes d’endométriose, le soulignent : 25 % d’entre elles ont renoncé à leur statut ou à leur métier, s’exposant ainsi à des risques de précarisation et de désinsertion professionnelle. Selon l’enquête Endovie sur le parcours de 1 557 femmes atteintes d’endométriose, 65 % des participantes estiment que la maladie a des conséquences négatives « sur leur capacité à travailler, à se concentrer, leur niveau de stress, leurs absences, leur évolution professionnelle, etc. ». Pour aider les entreprises à se saisir de ce sujet, l’Anact met à disposition trois supports d’information à télécharger sur son site internet : une affiche de sensibilisation, un quiz pour tester les connaissances sur la maladie et ses effets sur la vie professionnelle ainsi qu’un guide pour identifier des leviers d’action en matière de management et de pratiques RH notamment. L’Agence indique notamment que si le télétravail et les jours de congés supplémentaires sont des mesures utiles, il faut néanmoins veiller à ce que leur mise en place n’entraîne pas l’isolement des salariées concernées. D’autres pistes d’actions comme l’aménagement du poste de travail (équipement limitant la manipulation de charges, adaptation du bureau, limitation des postures assises ou debout prolongées…), de l’activité (identification et réduction des tâches ou situations de travail physiquement pénibles, adaptation des objectifs ou des délais, flexibilité des pauses ou des horaires…) et des locaux (sanitaires adaptés, salle de repos…) sont à privilégier. Enfin, le soutien des managers et des RH est indispensable à une bonne gestion de la pathologie.

Palmarès

Challenge Health at work

Le 12 mars dernier, l’INRS a remis les prix du challenge Health at Work, un concours à destination des étudiants de l’enseignement supérieur, toutes filières confondues (marketing, finance, ingénierie, chimie, informatique…). Le principe : les équipes étudient un cas inspiré de faits réels survenus en entreprise, identifient les risques d’une situation de travail, ses conséquences sur les salariés et l’organisation, puis élaborent des solutions d’amélioration. Après évaluation de leur projet par un jury d’experts, trois équipes restaient en lice pour un grand oral, accompagnées de leurs référents grandes écoles/universités. Cette année, la première place a été remportée par trois étudiants de Master 2 en gestion des ressources humaines, de l’IAE Clermont-Auvergne.

Sensibilisation

Les Journées de la sécurité routière au travail

Du 27 au 31 mai 2024 se dérouleront les Journées de la sécurité routière au travail. L’occasion de rappeler que les accidents de la route sont la première cause de mortalité dans le cadre du travail et se traduisent chaque année par près de 4 millions de journées de travail perdues. Tous les employeurs sont invités à participer à cet événement en mettant en place, le jour de leur choix, des actions de sensibilisation de leurs salariés sur le sujet. Pour les aider dans l’organisation des animations, la Sécurité routière met à leur disposition des kits personnalisables, téléchargeables, composés d’affiches, de mails prêts à la diffusion, d’animations interactives, de quiz ou de vidéos. Elle propose également trois formats d’action : une semaine de sensibilisation par mail, une demi-journée d’échange à distance ou une semaine dédiée avec une thématique par jour (téléphone, vitesse, alcool…).

Analyse

Zoom sur la souffrance psychique au travail

Dans le cadre de son programme de surveillance de maladies à caractère professionnel, Santé publique France a analysé des données sur la période 2013- 2019, complétant ainsi un premier travail mené sur 2007-2013, et en a tiré des informations sur la prévalence de la souffrance psychique en lien avec le travail. Selon cette analyse, sur cette période, celle-ci était deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes et a doublé entre 2007 et 2019, passant de 2,4 % à 5,6 % chez les femmes, et de 1,1 % à 2,6 % chez les hommes.

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