
Amiante
Enquête dans les écoles
En 2023, le ministre de l’Éducation nationale a lancé une enquête visant à faire un état des lieux de la présence d’amiante dans les écoles et les établissements scolaires. Des questionnaires ont été envoyés aux directeurs des 58 784 établissements publics et privés sous contrat. Parmi les informations demandées : la date de construction des bâtiments, la présence ou non de diagnostic technique amiante (DTA) – celui-ci étant obligatoire pour les bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997 – et la caractérisation des matériaux amiantés présents, représentant un risque majeur pour la santé des personnels. Les premières conclusions ont été relayées par l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) : le DTA, ou sa fiche récapitulative, n’est présent que dans la moitié des 33 162 établissements ayant répondu. 65,6 % d’entre eux mentionnent la présence de matériaux amiantés. Selon l’Unsa, les contrôles périodiques (évaluations périodiques de l’état de conservation des matériaux) sont, en outre, insuffisants et des situations d’urgence (matériaux dégradés) ont été mises en évidence. En conséquence, la Direction générale des ressources humaines a présenté une feuille de route, ayant pour objectifs le pilotage de la prévention du risque amiante et le renforcement des actions de prévention à mettre en œuvre.
Sinistralité
Moins d’accidents du travail, mais plus de morts
L’Assurance maladie-risques professionnels a rendu son rapport annuel sur les données de sinistralité. Si les chiffres de l’année 2023 montrent une baisse du nombre global des sinistres, comparé à la période précédant la crise sanitaire, la tendance diffère selon qu’il s’agit d’accidents du travail, de trajet ou de maladies professionnelles. Plus précisément, les accidents du travail indemnisés avec un arrêt de travail supérieur à trois jours ont diminué de 1,5 %, en 2023, tandis que les accidents de trajet et les maladies professionnelles ont augmenté respectivement de 5,1 % et 7,3 %. Autre constat : le nombre d’accidents de travail mortels est également en progression. On dénombre ainsi 759 décès, soit 21 de plus qu’en 2022. Avec 432 cas (contre 421 en 2022), les malaises restent la cause de plus de la moitié d’entre eux.
Prospective
Vieillissement et SST
Quels enjeux le vieillissement de la population française revêt en termes de santé et sécurité au travail ? Tel est le thème d’un exercice de prospective mené par l’INRS, dont les résultats seront présentés le 1er avril 2025, de 9 h 30 à 13 h, lors d’un événement dédié, accessible en direct via internet (demographie2050.inrs.fr). L’occasion de mettre en lumière les difficultés liées aux évolutions démographiques à l’horizon 2050, de proposer des pistes de prévention, et de débattre avec les acteurs concernés : partenaires sociaux, pouvoirs publics, services de prévention et de santé au travail, responsables des ressources humaines... D’ores et déjà, le maintien en emploi des seniors, le travail des jeunes, le recours à l’immigration ou à l’automatisation apparaissent comme des facteurs déterminants de l’adaptation du monde du travail aux transformations démographiques à venir.
Enquête
Trop d’informations, fatigue
Une enquête de l’Observatoire société et consommation (ObSoCo), la Fondation Jean-Jaurès et Arte, s’intéresse à l’impact de la surcharge cognitive induite par le flux continu d’informations délivré par les canaux numériques, sur la qualité de vie au travail. Selon la publication, environ 26 % des actifs français, soit 7,5 millions de personnes, se disent affectés par cette surcharge, en particulier les cadres (42 %). La fatigue qui en découle se manifeste par des difficultés à trier les informations, à prendre des décisions, et à se concentrer, du fait notamment des interruptions fréquentes dues aux notifications. Bien qu’ayant une utilité en milieu professionnel, les outils, tels que les e-mails et les réunions virtuelles, amplifient ces symptômes en contribuant à la surabondance d’informations. Les actifs touchés se sentent souvent débordés, moins performants et plus stressés. Ils sont également plus pessimistes quant à leur avenir professionnel : 50 % des personnes interrogées estiment que leur emploi se dégrade, et 42 % se sentent incertains quant à l’avenir de leur entreprise.