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En bref

Les actualités d'octobre

Chaque mois, la rédaction de Travail & Sécurité propose une sélection des actualités du monde de la santé et la sécurité au travail.

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La rédaction - 15/09/2025
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Illustration d'une tireuse dans un bar restaurant.

Hôtellerie

Un partenariat contre les addictions

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), qui représente les professionnels indépendants des cafés, hôtels, restaurants et discothèques (CHRD), se mobilise contre les conduites addictives au travail. « Notre secteur est particulièrement exposé parce qu’il conjugue un certain nombre de facteurs de risques. En même temps, nous peinons à recruter de la main-d’œuvre pérenne et qualifiée. S’engager pour la protection des salariés est une des façons de répondre aux enjeux d’attractivité du secteur », souligne Thierry Marx, président confédéral de l’Umih.

L’organisation professionnelle débute un partenariat avec la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), avec l’objectif de déployer progressivement des actions auprès des salariés du secteur. Première étape, le lancement d’un guide pratique, intitulé « Prévention des conduites addictives dans les CHRD », à destination des employeurs. Au sommaire : bonnes pratiques pour sensibiliser et accompagner les salariés, ressources et acteurs à mobiliser, zoom sur le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), dispositifs réglementaires à connaître… Une initiative qui devra être complétée par des actions plus larges, orientées vers l’organisation du travail, indispensables pour prévenir efficacement ces risques. 

75 millions d’euros pour 2025 ont été alloués aux départements et aux collectivités territoriales uniques « afin de contribuer au soutien à la mobilité des professionnels de l’aide à domicile ainsi qu’à l’organisation de temps de dialogue et de partage de bonnes pratiques entre ces professionnels ». Les montants attribués pour chaque entité territoriale au titre de ce programme d’aides au financement de véhicules d’entreprise (achat ou location) vont d’environ 185 000 euros pour la Lozère à plus de 3 millions pour La Réunion. Pour en savoir plus, consulter le décret du 13 août 2025 sur www.legifrance.gouv.fr.

Campagne de communication

Les risques chimiques sous les feux de la rampe

Du 13 octobre au 2 novembre 2025, l’Assurance maladie-risques professionnels lance une campagne d’alerte et de sensibilisation aux risques chimiques en milieu professionnel à destination des dirigeants d’entreprise. Quatre secteurs d’activité, où les travailleurs sont particulièrement exposés, sont ciblés : les ateliers de réparation automobile et de carrosserie, le BTP, la métallerie et chaudronnerie, les métiers du bois et la menuiserie.

Intitulée « Les risques chimiques ne préviennent pas. Heureusement, nous pouvons les prévenir », cette campagne déployée sur le web a pour objectif d’alerter sur un danger trop souvent invisible et bien réel, mais aussi de démontrer que des solutions existent pour s’en prémunir. À travers cette opération, l’Assurance maladie-risques professionnels souhaite rappeler qu’elle propose aux entreprises de nombreuses ressources pour les accompagner dans leurs démarches de prévention : outils pratiques pour faciliter l’évaluation des risques. conseils sectoriels, personnalisés en fonction des activités, aides financières spécifiques (captage de fumées de soudage, amiante, équipement, formation…). Sans oublier le programme Risques chimiques Pros constitué d’un accompagnement des entreprises par les préventeurs des Carsat, Cramif et CGSS, modélisé en quatre étapes (engagement dans la démarche, rédaction d’un plan d’actions, mise en œuvre et pérennisation des actions) afin de protéger durablement la santé des salariés.

QVCT

Faire son autodiagnostic

L’Aract Île-de-France et ses partenaires, notamment la Drieets, la Cramif ou encore
le service de prévention et de santé au travail Efficience, ont conçu un outil d’autodiagnostic dédié à la qualité de vie et des conditions de travail. Son but ? Évaluer les pratiques internes de l’entreprise en matière de conditions de travail et identifier des axes d’amélioration concrets. À travers des séries de questions, six thématiques peuvent être explorées, parmi lesquelles l’organisation du travail, la santé au travail et la prévention ou le dialogue social. Cet outil en ligne se veut un support de discussion entre la direction et les représentants des salariés leur permettant d’échanger autour des questions posées. À l’issue de l’autodiagnostic, un diagramme de positionnement ainsi que des préconisations permettent de repérer les thématiques déjà bien engagées et celles sur lesquelles l’entreprise doit porter une attention particulière.

Transport 

S’assurer de la validité du permis 

Les entreprises dont les salariés conduisent dans le cadre professionnel disposent désormais d’un site web, Vérifpermis, mis en place par le ministère de l’Intérieur, pour s’assurer que ces derniers disposent bien d’un permis valide et adapté au véhicule qu’ils conduisent. Ce service, disponible via un abonnement annuel, s’adresse principalement aux secteurs du transport, comme les sociétés de déménagement, de livraison ou de transport sanitaire. L’employeur fait une demande sur le site et, en quelques minutes, il reçoit une attestation certifiée indiquant l’identité du salarié, le numéro et la catégorie du permis, l’état du permis (valide, suspendu ou invalide) et les restrictions éventuelles (port de lunettes, etc.).

Rapport

Comment l’IA transforme la santé et sécurité au travail

L’Organisation internationale du Travail (OIT) vient de publier un rapport sur l’apport
des technologies émergentes, en particulier l’Intelligence artificielle (IA), en matière
de santé et sécurité au travail (SST).
Si le document met en lumière les progrès qu’elles sont susceptibles d’engendrer, il souligne aussi qu’elles peuvent entraîner de nouveaux risques. Ainsi, si les machines pilotées par l’IA peuvent s’avérer utiles pour se charger de tâches dangereuses ou répétitives, les travailleurs qui les entretiennent, les réparent ou collaborent avec elles peuvent être confrontés à de nouveaux dangers liés à des comportements imprévisibles, des défaillances des systèmes ou des cybermenaces.
Autre exemple : les charges de travail pilotées par des algorithmes peuvent contribuer
au stress et à l’altération de la santé mentale. 

Podcast

Les services de prévention et santé au travail interentreprises parlent de leurs actions

Le réseau régional Présanse des services de prévention et santé au travail interentreprises (SPSTI) de Corse et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, lance une série de podcasts baptisée « Les experts de la prévention en action ». Comment prévenir le risque de troubles musculosquelettiques (TMS) dans une entreprise ? Élaborer son document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) ? Améliorer un espace de travail ? Promouvoir l’activité sportive en entreprise ? Les six épisodes de quinze minutes chacun, à destination des employeurs et salariés, sont composés d’interviews croisées d’employeurs, de salariés et de professionnels des SPSTI. Ils apportent des réponses pratiques à des questions sur la santé au travail tout en mettant en lumière l’action et l’accompagnement des SPSTI. 

"Les experts de la prévention en action"

Cars scolaires

Un plan contre la drogue au volant 

À la suite de l’accident d’autocar survenu le 30 janvier dernier à Châteaudun (Eure-et-Loir), qui a coûté la vie à une lycéenne, alors que le chauffeur avait consommé du cannabis avant de prendre la route, le gouvernement a lancé le plan Joana, du nom de la victime. Objectif : renforcer la sécurité routière dans le secteur du transport scolaire. Ce plan repose sur la mobilisation de l’État, des opérateurs, des autorités organisatrices des transports et des fédérations professionnelles et prévoit notamment la mise en place d’un test annuel de dépistage aléatoire pour chaque chauffeur et l’installation progressive de « stupotests », capables de détecter cannabis, cocaïne ou kétamine, dans tous les nouveaux cars en circulation d’ici quatre ans, avec la possibilité de stopper le démarrage du car en cas de contrôle positif. 

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