
Conditions de travail
Quand l’activité des plaquistes est à l’étude
Dévoilée en avril, une étude menée conjointement par l’OPPBTP, la Capeb et l’Iris-ST analyse en profondeur les conditions de travail des plaquistes. Ses résultats mettent en lumière les contraintes physiques ainsi que les risques rencontrés par ces professionnels alors même que leur secteur d’activité est en proie à de fortes évolutions. En témoignent l’augmentation croissante du poids des plaques, les nombreuses innovations techniques ou encore les exigences réglementaires accrues. Les auteurs s’emploient à proposer des actions concrètes de prévention. Ils estiment notamment que « les solutions existantes (lève-plaques, chariots, cale-plaques) [ne répondent] pas toujours aux exigences du terrain » et qu’elles doivent donc être améliorées. Pour ce faire, des pistes sont proposées : adapter les équipements d’approvisionnement des postes de travail à l’état des sols, permettre le transport de plusieurs plaques en position verticale, assister les manutentions depuis le stock jusqu’à son positionnement, diminuer les contraintes physiques actuelles liées aux montées/descentes, aux postures des bras au-dessus des épaules et aux situations particulières de travaux dans les escaliers, faciliter l’approvisionnement grâce à des matériaux plus légers et moins encombrants.
Rapport
CDI, CDD, intérim : quel impact sur les conditions de travail ?
Avoir un emploi temporaire ou permanent a-t-il des conséquences sur les conditions de travail et le bien-être des salariés ? Telle est la question à laquelle s’est intéressée la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui vient de publier un rapport sur le sujet. Dans cette recherche, qui mobilise les enquêtes Conditions de travail 2016 et 2019, l’emploi temporaire est distingué selon sa nature (CDD, intérim), sa durée et son caractère choisi ou non. Le bien-être est appréhendé via trois indicateurs : la satisfaction professionnelle, la satisfaction à l’égard de la vie privée et le bien-être psychologique. Bilan : si les salariés en emploi temporaire sont plus exposés à l’imprévisibilité des horaires, à l’insécurité de l’emploi et au manque d’autonomie (en particulier lorsque leur contrat est de courte durée), ils sont moins soumis que les salariés permanents à la pression temporelle ou aux conflits éthiques. Pour autant, leurs conditions de travail sont globalement perçues comme moins bonnes et leur satisfaction professionnelle moindre que celles des permanents, particulièrement quand l’emploi temporaire est court ou subi. Leur satisfaction à l’égard de leur vie privée est aussi globalement inférieure à celle des permanents quand ils sont en intérim, et comparable quand ils sont en CDD. Enfin, leur niveau de bien-être psychologique à court terme est malgré tout généralement supérieur.
Suivi renforcé
Un décret change la donne
Certains salariés, dont les activités présentent des risques particuliers pour leur santé ou leur sécurité ou pour celles de leurs collègues, bénéficient d’un suivi individuel renforcé de leur état de santé. Or, à compter du 1er octobre prochain, en application du décret du 18 avril 2025, cette liste n’inclura plus les travailleurs affectés à un poste nécessitant une autorisation de conduite ou une habilitation électrique. À la place, l’autorisation de conduite et l’habilitation à la réalisation de travaux sous tension ou d’opérations au voisinage de pièces nues sous tension seront subordonnées à la délivrance d’une attestation de non-contre-indications établie par le médecin du travail qui sera valable cinq ans.
LE CHIFFRE
84 % des agents du ministère de la Justice se disent stressés, un chiffre en nette progression par rapport aux éditions précédentes. Cet état de tension est particulièrement présent chez les agents de l’administration pénitentiaire et de la protection judiciaire de la jeunesse. Parmi les causes identifiées : la surcharge de travail, un encadrement jugé souvent inefficace et une insécurité omniprésente. Cette dégradation des conditions de travail pèse lourdement sur la santé mentale des agents : 72 % d’entre eux affirment avoir connu une fragilité psychologique liée au travail.
Source : Baromètre sur la qualité de vie au travail des agents du ministère de la Justice, publié par la Mutuelle des métiers de la justice et de la sécurité (MMJ), paru en avril 2025.
Saison estivale
Attention aux tiques !
L’Association France Lyme alerte sur les risques liés aux piqûres de tiques, particulièrement fréquentes en mai, juin et juillet. Or, si ces acariens sont infectés
par une bactérie appelée Borrelia, ils peuvent transmettre la maladie de Lyme. Si la grande majorité de ces piqûres ont lieu lors d’activités de loisirs dans la nature (pêche, sport…), selon l’association, 7 % surviennent dans le cadre professionnel. Les travailleurs les plus exposés sont les bûcherons, sylviculteurs, gardes-forestiers, mais aussi jardiniers, paysagistes, éleveurs… Pour limiter le risque de se faire piquer, il est recommandé de porter des vêtements longs et fermés, couvrant les jambes et les bras et, éventuellement, d’appliquer des répulsifs contre les insectes sur la peau découverte ou sur les vêtements, en respectant les contre-indications et les modes d’emploi.
Nouveaux embauchés
Trois nouveaux TutoPrev’ interactifs
Pour aider les entreprises à mieux sensibiliser les nouveaux embauchés sur les questions de santé et de sécurité, l’INRS et l’Assurance maladie-risques professionnels ont développé les outils TutoPrev' (disponibles sur www.inrs.fr). D’abord disponibles en version papier, certains existent aussi en version interactive. Trois nouvelles déclinaisons sectorielles viennent ainsi d’être mises en ligne pour les métiers de la beauté, de bouche et du bois. En quelques clics, les nouveaux embauchés doivent repérer les situations à risque sur des planches illustrées et choisir les mesures de prévention à mettre en œuvre. Un moyen ludique et pédagogique pour les équipes chargées de l’accueil, mais aussi les formateurs ou les tuteurs en entreprise, d’appréhender sous forme de dialogue le sujet de la prévention des risques professionnels avec les nouveaux embauchés et, le cas échéant, de mettre en place des actions d’accompagnement adaptées. Treize secteurs d’activité font désormais l’objet d’un TutoPrev’ interactif.
Risque routier
Un site pour les professionnels du transport
Depuis fin mars, les entreprises du secteur du transport routier de marchandises et du déménagement bénéficient d’un site web dédié, afin de leur permettre de construire leurs démarches de prévention notamment, dans un premier temps, autour du risque routier professionnel. Baptisé « En route pour la prévention », ce site, qui devrait aborder prochainement les nombreux autres risques auxquels les salariés du secteur sont exposés, s’adresse notamment aux dirigeants d’entreprises, responsables RH et responsables QHSE. Cette initiative fait suite à la signature, en juillet 2023, d’une convention de partenariat entre plusieurs acteurs, dont le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, le ministère du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion, le ministère délégué chargé des Transports, la Cnam, et des organismes professionnels. Le site s’articule autour de trois thématiques : s’informer, sensibiliser, prévenir. Il regroupe de nombreuses ressources (vidéos, témoignages, webinaires, affiches, brochures INRS…) pour améliorer la prévention via différents sujets comme l’accueil des nouveaux embauchés, les conduites addictives, l’hygiène de vie, les distracteurs et écrans, la vitesse, les vérifications avant départ, l’élaboration du DUERP… Le but est de renforcer la sécurité des salariés, mais aussi, par là même, l’attractivité du secteur.