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L'aménagement de bureaux

Des espaces innovants pour lutter contre la sédentarité

En mars 2025, Arkema réinstallera son siège social à La Défense pour des raisons d’attractivité notamment – dans des locaux d’une impressionnante modernité. Souhaitant gagner en flexibilité, le groupe a imaginé un bâtiment dans lequel la lutte contre la sédentarité au travail est mise en avant.

3 minutes de lecture
Grégory Brasseur - 23/01/2025
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Vue d'un bureau organisé en flex-office.

Au cœur d’un parc urbain de cinq hectares, Arkema réinstallera en mars 2025 son siège social à La Défense, dans les Hauts-de-Seine. Un quartier que le chimiste des matériaux de spécialités avait quitté en 2007 pour s’établir à Colombes. Dans le nouvel immeuble, dit Lightwell, c’est d’abord l’atrium baigné de lumière et son majestueux escalier qui retiendront l’attention. Une place du village traversée tous les matins par 1 200 salariés répartis sur une dizaine d’étages et un peu plus de 25 000 m2.

Sans réduction de surface, Arkema a réinventé ses bureaux et espaces communs. « Lancé en 2022, le projet porte de grandes ambitions en matière de conditions de travail. Très tôt, chaque service a délégué un représentant par groupe de travail sur la conduite du changement. Une cartographie des relations entre les entités a été réalisée », évoque Fabien Debaud, directeur du projet, qui s’est fait accompagner de cabinets spécialisés dans ces transformations.

« Travailler face à des bureaux vides et fermés, ça ne fait rêver personne », reprend-il. Les collaborateurs pouvant bénéficier de deux jours de télétravail par semaine, il faut donner envie de venir sur site. « Nous avons opté pour le flex-office avec un nombre de postes équivalent à 80 % des effectifs, quand la moyenne est de 65 % pour les entreprises accordant deux jours de télétravail. Les gains en matière d'espace seront consacrés à des endroits plus informels et collectifs », insiste le directeur de projet. Il y aura une zone campus, avec des espaces collaboratifs et de détente, sur plus de 2 000 m2 aux 8e et 9e étages dans un environnement proche de la nature ; une bibliothèque ; un training center ; un showroom ; un skybar avec accès au rooftop pour la pause-café ; divers espaces de rencontre aménagés ; deux restaurants (dont un ouvert de 8 heures à 17 heures), une conciergerie, une salle grand voyageur pour les collaborateurs arrivant de l’étranger…

Ergonomie et qualité de vie au travail

L’aménagement des zones en flex-office, avec regroupement des services, découle du diagnostic en profondeur de l’organisation : 965 postes de travail (bureaux de 140 x 80, dotés de deux écrans) ; 15 % de bureaux électriques, ce qui, selon l'entreprise, correspondrait à l’usage ; 140 postes « plug and work » (bureaux de 125 x 60, souvent en position haute) pour absorber les pics ; 150 salles de réunion de trois à 60 personnes ; et 140 bulles (mobilier autonome sur roulettes) insonorisées et équipées suivant les besoins. Il s’agit de cabines téléphoniques, de bulles de réunion pour deux ou d’espaces conçus pour participer activement à une visioconférence sans déranger ses collègues. Enfin, sur l’une des terrasses, 24 postes de travail en extérieur seront proposés. Partout, parois et plafonds sont traités acoustiquement, de larges ouvertures sur l’extérieur sont prévues, ainsi que nombre d’espaces vitrés avec vitrophanie de confidentialité.

« La lutte contre les risques associés aux postures sédentaires a été intégrée dans l’aménagement comme sur l’ensemble de nos sites tertiaires et industriels, ajoute Solène Lemétayer, responsable protection sociale, retraite, Qualité de vie et conditions de travail (QVCT) de la société. Le sujet est inscrit dans notre accord pénibilité-ergonomie depuis 2023. Nous avons également un réseau de référents ergonomie en place depuis 2012 sur tous nos sites. » Cet axe de prévention a notamment été introduit dans la formation en ligne sur le télétravail et dans des ateliers « Ergonomie et sédentarité » proposés aux salariés. Un webinaire sur le sujet, animé par l’INRS, a également été proposé aux collaborateurs à l’occasion de la semaine de la QVCT 2024.

« Dans le bâtiment, nous aurons des work-coffee de 60 m2 en double hauteur, sur un étage sur deux, pour favoriser l’informel et les déplacements », décrit Fabien Debaud. Fini les machines individuelles et autres bouilloires au poste de travail. Même chose avec le regroupement des imprimantes : on incite les collaborateurs à bouger tout en réduisant la consommation de papier. « Nous avons mis l’accent sur le mobilier alternatif, pour proposer différents choix. Pour les sièges de bureau, une sélection de quinze produits neufs a été faite, puis trois ont été testés par nos collaborateurs », reprend Fabien Debaud. L’ambition d’Arkema : inviter à venir travailler autrement. Rendez-vous en mars pour voir comment les collaborateurs s’approprieront ces nouveaux espaces.

ARKEMA, C'EST :

• à La Défense (Hauts-de-Seine),
• 1 200 salariés,
• 25 000 m2,
• le flex-office,
• 150 salles de réunion.

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